«Embrassez les gens qui vous disent que vous êtes plein de merde»

Gary Vaynerchuk est presque toujours en mouvement. Si vous en doutez, regardez-le. Sa nouvelle émission YouTube DailyVee est une chronique de sa vie quotidienne. Il semble personnifier le mot bousculade . L'homme bouscule 14 à 16 heures par jour, tous les jours. Il l'a depuis longtemps.

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Gary Vee, comme il est connu dans le domaine social, est un des premiers à adopter et un ardent défenseur du pouvoir des médias sociaux. Mais au fond, c'est un entrepreneur. Il a commencé par faire passer les magasins d'alcools de son père de 3 millions de dollars par an à 60 millions de dollars. Maintenant, il est le PDG de VaynerMedia, un investisseur providentiel et un investisseur en capital-risque avec les compétences et les instincts pour entrer sur Facebook, Tumblr, Twitter et Uber. En 2014, il a cofondé un fonds d'investissement de 25 millions de dollars. Dans ses temps libres, il est un conférencier recherché et un auteur à succès du New York Times .

Malgré son influence impressionnante et durement gagnée, il a ses critiques. Les gens s'opposent à son attitude, à son choix de mots et à sa censure sans faille des gaspilleurs de temps, des escrocs et de la marque occasionnelle de plusieurs milliards de dollars. Et il rencontre les détracteurs de front avec ouverture.

Prenez-le ou laissez-le, il est l'une des rares personnes à l'honneur ces jours-ci qui est ce qu'il dit être.

«Beaucoup de mes amis qui me connaissent depuis longtemps se disent« Wow, tu n'as vraiment pas changé », dit-il. «Je ris toujours. Je me dis: «Je ne pense pas que l'argent, le pouvoir et le succès changent personne. En fait, je pense que ça les expose, tu sais? "

Vaynerchuk a pris du temps sur son horaire chargé pour parler de la façon dont nous apprenons à nous connaître, de l'importance d'une peau épaisse et de ce que tout cela signifie dans le paysage commercial plus large.

La «réalité» de se déshabiller

Il y a près de 20 ans, nous parlions tous de qui a déménagé notre fromage, grâce au livre d'affaires désormais classique de l'auteur Spencer Johnson. Les entrepreneurs ont été chargés de prendre la responsabilité personnelle de leur succès et du succès de leur entreprise. Cela ressemblait beaucoup à la liberté alors qu'ils abandonnaient leur victimisation et se précipitaient pour forger leur propre chemin.

Avec la responsabilité personnelle et l'individualité de son cousin, est venue une autre tendance de soft-skills: l'authenticité.

De livres comme Getting Naked de Patrick Lencioni à l'éclatement d'émissions de «réalité» à la télévision aux heures de grande écoute et de la montée du hipster, nous sommes soudainement devenus une culture obsédée par l'authenticité. Le leadership hiérarchique était sur le point de disparaître et les dirigeants étaient inspirés - et parfois soumis à des pressions - pour devenir plus authentiques que leurs prédécesseurs boutonnés.

Vaynerchuk affirme que l'évolution des modèles de relations publiques et des technologies émergentes a contribué à stimuler ce besoin d'une approche plus authentique. Autrefois, dit-il, il n'y avait pas beaucoup de médias. Si vous étiez une célébrité ou une grande entreprise et que vous entreteniez une relation amicale (ou lucrative) avec le propriétaire d'un magazine ou d'un journal, ces personnes vous aidaient à éviter la presse négative.

À mesure qu'Internet évoluait et que les réseaux sociaux sortaient, il y avait de plus en plus de médias. En fait, toute personne possédant un téléphone est devenue un média. «Les relations publiques ont changé», explique Vaynerchuk. «Tout le monde est devenu une entreprise de relations publiques et il est devenu plus difficile de se cacher. Je veux dire, je vis essentiellement ma vie maintenant sur le disque. J'ai eu un petit déjeuner réunion très important. Il y avait 10 personnes qui étaient facilement à portée de voix de ce dont je parlais. Et donc nous vivons maintenant dans un monde où ils pourraient enregistrer cela. Ils auraient pu le prendre en photo. Ils auraient pu le citer. »

Nous vivons dans un monde beaucoup plus ouvert qu'il y a 10 ans, dit-il, où les gens pouvaient contrôler leur presse simplement en connaissant les bonnes personnes aux bons médias. «Vous regardez TMZ et Tiger Woods? Cela n'aurait jamais vu le jour à l'époque de Michael Jordan ou de Mickey Mantle. Je pense donc que l'authenticité est devenue importante parce qu'elle est devenue une exigence de survie dans ce nouveau monde de l'information ouvert. »

Si nous ne montrons pas au monde qui nous sommes au moins dans une certaine mesure, le monde le saura probablement de toute façon. Pour la plupart des gens, c'est effrayant. Et cela fait certainement peur à la plupart des organisations. Pourquoi?

«Je pense que nous avons tous des squelettes dans nos placards», dit Vaynerchuk. «Je veux dire, pourriez-vous imaginer un monde où tout le monde savait tout de vous? Comme, tout ce que tu as dit? Je veux dire, pensez à la quantité de choses que les gens ont dites derrière le dos. Même s'ils sont en territoire de mensonge blanc, ou pas beaucoup de venin derrière. »

Même Vaynerchuk a besoin de limites: «Nous vivons dans un monde où notre société est tenue par les secrets et les ombres, et je pense que l'authenticité fait peur. Je veux dire, je vis une vie assez authentique. Mais je ne veux pas que tout le monde sache tout. Je pense que nous en avons peur. »

Vaynerchuk est connu pour créer des titres avec son contenu authentique. Son émission YouTube populaire #AskGaryVee est également un podcast à succès sur iTunes. Son autre émission, DailyVee, est généralement structurée autour d'un thème pour chaque épisode, mais il s'agit principalement d'une promenade arrière pour ses «diatribes» perspicaces et un regard vertigineux sur cet agenda sans escale.

L'une des plus grandes surprises de DailyVee pour Vaynerchuk, dit-il dans l'épisode 11, est le nombre de commentaires qu'il obtient sur son niveau de productivité. Il travaille constamment. Et le spectacle le prouve. Vous le voyez à 6 heures du matin pour travailler et prendre des réunions à 22 heures. Il dit que c'est vraiment qui il est et il est un peu content de pouvoir enfin le prouver. Ce genre de transparence sur la vidéo a changé la façon dont les gens pensent à quel point il mérite les résultats qu'il obtient.

C'est clairement l'oeuf

Dans un article de la Harvard Business Review, Erich C. Dierdorff et Robert S. Rubin du Driehaus College of Business de l'Université DePaul et co-directeurs de BusinessEducationInsider.com, rapportent leurs résultats dans une étude sur la conscience de soi au travail.

«En termes simples», écrivent-ils, «la conscience de soi, c'est comprendre qui nous sommes et comment nous sommes semblables ou différents des autres. Une facette clé est la connaissance de soi - comment nous voyons nos divers traits de personnalité, valeurs, attitudes et comportements. Mais un autre aspect est de savoir à quel point notre image de soi est cohérente (ou incohérente) par rapport à une évaluation externe - comment les autres nous voient ou contre des données objectives. Ce dernier est essentiel pour transformer la connaissance de soi au-delà de la simple introspection personnelle en une conscience de soi précise. »

Cela se traduit par quelque chose que beaucoup d'entre nous n'aiment pas regarder, que ce que les autres pensent de nous est tout aussi important dans la conscience de soi que notre propre évaluation. Même les évaluations de la personnalité professionnelle largement utilisées sont parfois considérées comme incomplètes sans certains résultats fondés sur des preuves et les rapports d'autres personnes.

Dierdorff et Rubin ont constaté que la probabilité de succès d'une équipe augmentait avec le niveau de conscience de soi parmi les membres de l'équipe. Ils ont également constaté que la plupart des participants surestimaient leurs compétences et leurs capacités, ce qui entraînait des conflits entre les coéquipiers.

Vaynerchuk pense que l'une de ses plus grandes forces est sa conscience de soi, et cela implique nécessairement de comprendre comment il se présente aux autres.

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«Je pense que la principale raison pour laquelle j'ai gagné sur les réseaux sociaux et que je peux gagner en authenticité est parce que je suis conscient de moi-même», dit-il. «Cela signifie que je me connais juste, ce qui signifie que je sais ce qu'est mon BS; Je connais mon hyperbole; Je sais ce qui est bien; Je sais ce qui ne l'est pas. Et toutes ces choses me permettent de naviguer dans la vie d'une manière beaucoup plus confortable parce que je ne suis pas sourd à moi-même. Cela me rend plus accessible aux consommateurs. Écoutez, il y a beaucoup de gens qui n'aiment pas que je maudisse sur scène et que je suis très opiniâtre. »

Mais c'est juste le genre d'authenticité qu'il tire en raison de sa conscience de soi - y compris sa conscience que les autres ne l'aiment pas toujours. C'est ce qui rend ses incursions dans les médias de toutes formes si puissantes et si réussies.

Dans son dernier livre, #AskGaryVee: le point de vue d'un entrepreneur sur le leadership, les médias sociaux et la conscience de soi, il écrit: «Je sais ce que les gens pensent de moi, et je sais que les mêmes choses qui attirent les gens vers moi découragent les autres et éloignez-les. Je suis d'accord avec ça parce que je pense que je peux aider plus de gens et mieux faire comprendre mon point de vue quand je suis moi-même non filtré…. Si vous ne vous connaissez pas, vous aurez beaucoup de mal à essayer d'être authentique parce que vous allez être confus en communiquant ce que vous faites. "

Vaynerchuk dit que savoir comment vous rencontrez les autres peut souvent vous donner un avantage en tant qu'entrepreneur. La conscience de soi nous permet de fonctionner et de communiquer de manière authentique. Sans ce début essentiel, une organisation ou une personne se retrouve à dépeindre un mensonge.

«Lorsque les entreprises ne se sentent pas conscientes», dit Vaynerchuk, «elles ne pensent pas qu'un déversement de pétrole est un gros problème ou elles ne réalisent pas que l'utilisation de mauvais produits chimiques est si mauvaise. Et puis une fois que cela deviendra le cas, bien sûr, ils le communiqueront de cette façon. C'est donc vraiment très important. »

Vous ne pouvez pas l'obtenir en regardant votre nombril

Vous avez peut-être lu des articles ou des blogs qui suggèrent que vous pouvez prendre conscience de vous-même par la méditation ou l'auto-évaluation, ou en faisant ces évaluations de personnalité professionnelles. Et toutes ces méthodes aident les gens à mieux se comprendre. Regarder en nous-mêmes, tenir un journal, poser des questions pertinentes, analyser nos réactions et nos comportements à la lumière de nos idéaux sont des étapes que nous pouvons prendre pour mieux comprendre. Mais tous les regards du nombril dans le monde ne créeront pas une ouverture à la conscience de soi là où il n'y en a pas.

Vaynerchuk l'exprime ainsi: «Je pense que vous êtes ou non, n'est-ce pas? Je veux dire, pense à ta vie en ce moment. Pensez aux sept ou huit membres de votre famille et amis les plus proches. Certains le sont, d'autres non. Je ne suis pas sûr que ce soit enseignable, et donc je ne suis pas sûr que la conscience de soi soit différente que d'être jolie. Ça vient. »

Autrement dit, la conscience de soi est peut-être quelque chose que vous dites vouloir ou quelque chose que vous agissez comme vous le souhaitez. Nous avons tous rencontré des gens qui s'en tiennent à leurs pistolets de refus jusqu'au bout, peu importe les preuves qu'ils ont que les pistolets sont pointés sur leur propre tête. Pourtant, ils diront encore et encore qu'ils veulent votre avis. Vous pouvez dire à quelqu'un que son ciel est bleu comme le reste du nôtre, mais s'il ne veut pas de cette réalité, s'il ne peut pas y faire face pour une raison quelconque, alors il lèvera les yeux et parlera de la rose la vue est.

Dans son article «The Impact of the Self-Awareness Process on Learning and Leading» pour le New England Journal of Higher Education, Patricia Steiner décrit les dommages que nous faisons lorsque nous restons dans le déni: «L'auto-tromperie peut être décrite comme un biais de notre conscience cognitive afin de trouver un moyen d'éviter la douleur et l'anxiété, un moyen de faire face aux frustrations de la vie, et de donner un sens aux événements qui sont incongrus. "

Steiner dit que l'auto-tromperie apparaît comme une grande différence entre ce que nous disons que nous faisons et ce que nous faisons réellement, et cela peut conduire à ce que les psychologues appellent un comportement évitant la rétroaction. Cela signifie que nous ne collectons pas correctement les preuves, que nous ne tirons pas de conclusions précises ou que nous ne tirons pas les leçons appropriées de nos expériences et de nos choix.

Bien sûr, nous sommes tous un peu dans le déni à un moment donné. L'auto-tromperie est un outil d'adaptation assez courant. Mais il y a beaucoup de mal causé lorsque nous pratiquons régulièrement ce type de comportement évitant.

«L'apprentissage et le développement tout au long de la vie dépendent de connaissances précises et significatives sur nous en tant qu'individus», explique Steiner. «Un manque de ces connaissances peut être dévastateur pour notre processus d'apprentissage et nos résultats… En général, les personnes confrontées à des problèmes de conscience de soi blâment les autres autour d'eux pour des choses qui vont mal et bloquent leur conscience de leur propre responsabilité pour les problèmes auxquels ils sont confrontés, ainsi empêcher des solutions ou des progrès. "

Ce manque de conscience de soi est mortel pour les entrepreneurs. En fait, la description de Steiner de l'état d'esprit de victime d'une personne dans le déni fait penser à la souris qui a été irrité contre le fromage manquant. Bâtir une entreprise nécessite des progrès quasi constants, des solutions innovantes basées sur des preuves authentiques et une responsabilité personnelle. Il semble que sans conscience de soi, rien de tout cela n'est possible.

Ça prend un village

Malgré la triste réalité qu'il y a certaines choses que nous ne verrons peut-être jamais complètement sur nous-mêmes, la plupart d'entre nous ont la capacité de grandir dans la conscience de soi.

Beaucoup d'entre nous ont atteint un certain stade de la vie où nous nous voyons soudain d'une nouvelle manière. Nous sommes entourés des bonnes personnes au bon moment, et avec certaines vérités dures, tout change.

Vaynerchuk pense que nous pouvons évoluer vers la conscience de soi simplement en mûrissant.

«Je pense que nous mûrissons et nous commençons à nous soucier moins de ce que les autres pensent et nous commençons à en apprendre davantage sur nous-mêmes», dit-il. «Je suis définitivement plus à l'écoute de qui je suis aujourd'hui qu'il y a 10 ou 15 ans. Je pense donc que c'est un processus. »

Dans #AskGaryVee, il écrit à propos d'un hack pour devenir plus conscient de soi: «Demander directement aux gens de vous dire vos forces et vos faiblesses. Ces personnes doivent être les cinq à 12 personnes qui vous connaissent le mieux ou qui travaillent le plus avec vous. »

Il suggère de le faire en créant une zone de sécurité, sachant qu'ils ne paieront pas plus tard s'ils sont honnêtes avec vous. Et il déconseille d'aller à des gens qui vous aiment trop pour blesser vos sentiments.

«Vous devez également être prêt à ce qu'ils vous disent des choses que vous ne voulez peut-être pas entendre ou avec lesquelles vous n'êtes pas d'accord. C'est pourquoi vous devez recueillir une diversité d'opinions. Si vous entendez suffisamment de gens dire la même chose, que vous soyez trop gentil ou trop agressif, vous devrez finalement accepter que cela puisse être vrai. En fait, embrassez les gens qui vous disent que vous êtes plein de merde. Doublez ces relations, car ce sont elles qui vous aideront à vous améliorer le plus. »

Le meilleur conseil de Vaynerchuk? «Obtenez-vous une peau épaisse. Si vous êtes agressif à propos de la rétroaction et que vous êtes un homme ou une femme assez pour «le manger», vous pouvez apporter des changements dans vos interactions avec les gens et votre approche des affaires qui peuvent être rentables. »

Cet article paraît dans le numéro de mai 2016 du magazine SUCCESS .